domingo, 22 de febrero de 2009
Nuestra presentación en francés: Adoptez un enfant mort
Méxique, le 23 janvier 2009.
Adoptez un enfant mort
À la mémoire des êtres les plus proches parmi les six millions d’assassinés par les nationaux-socialistes, à côté des millions et des millions d’humains de toutes confessions et de toutes nations, victime de la même haine de l’autre homme, du même antisémitisme. (Emmanuel Levinas)
Des centaines d’enfants ont été tués pendant l’offensive de l’armée d’Israël à Gaza. Cette seule donnée, hors des analyses, des positions et des filiations, devrait suffire pour que tous les sujets de conscience sociale dans le monde aient honte de cette guerre ainsi que de toutes les guerres. Le fait est davantage intolérable pour nous faire reconnaître l’urgence d’une solution à ce conflit que les gouverneurs et les dirigeants n’ont pas pu ni même pas voulu atteindre, et que, peut-être, ils ne construiront dans les décennies prochaines. Si les victimes israéliennes des attaques avec des roquettes lancées dès Gaza servaient comme prétexte pour déchaîner l’offensive, les morts palestiniens de nos jours seront le ferment des nouvelles attaques contre Israël.
Cependant, ainsi qu’à partir de la douleur on a augmenté la soif de guerre, nous croyons qu’il est possible de transformer la souffrance du prochain en appui de la fraternité et la coexistence, à condition d’être capables de s’approcher de cette souffrance et de faire l’effort d’imaginer les sentiments des victimes.
Dans ce but, nous avons décidé de nous assumer en tant que proches de certains enfants morts dans cette offensive. Nous sommes prêts à témoigner à cause de leur absence et à honorer leur mémoire : nous adopterons, chacun, un enfant mort dans l’offensive.
Cet enfant, d’ores et déjà, prendra part dans notre famille. Nous essaierons de nous communiquer avec leurs familles afin de partager leur dévastation. Nous essaierons de mieux connaître nos petits morts, de rechercher des détails de leurs vies, d’en avoir avec nous une photo. Nous raconterons à nos amis et aux personnes que nous connaissons que pendant l’offensive de l’armée d’Israël à Gaza on a tué un enfant que nous aimions beaucoup.
L’initiative « adoptez un enfant mort » cherche à interpeller la conscience de chaque personne en tant qu’appelle à la responsabilité pour autrui, il s’agit d’une réponse marquée par la gratuité, la non-réciprocité, l’asymétrie et l’inconditionnalité. Car la parole véridique devant cette forme de « la haine de l’autre homme » ne se contente pas de l’indignation moraliste, mais moralement elle est obligée d’avouer son indignité.
Les enfants morts ne cessent pas de grandir. Bien ou mal, leurs trajectoires cassées germinent en ceux qui restent : ils finissent par devenir un poids insupportable ou bien un fondement de liens et de vie. Adopter un enfant mort veut dire s’engager à témoigner de sa vie. Peut-être le témoignage, en tant que parole donnée à autrui, arrive à promettre un certain lien amoureux capable d’ébranler l’antisémitisme défini par Levinas.
Nous aspirons à arrêter le processus de conversion de la douleur des deux peuples en combustible additionnel pour la guerre et à transformer les morts des deux champs en semences de paix. Pour cette raison nous entreprenons aujourd’hui cette initiative.
(version SR)
Adoptez un enfant mort
À la mémoire des êtres les plus proches parmi les six millions d’assassinés par les nationaux-socialistes, à côté des millions et des millions d’humains de toutes confessions et de toutes nations, victime de la même haine de l’autre homme, du même antisémitisme. (Emmanuel Levinas)
Des centaines d’enfants ont été tués pendant l’offensive de l’armée d’Israël à Gaza. Cette seule donnée, hors des analyses, des positions et des filiations, devrait suffire pour que tous les sujets de conscience sociale dans le monde aient honte de cette guerre ainsi que de toutes les guerres. Le fait est davantage intolérable pour nous faire reconnaître l’urgence d’une solution à ce conflit que les gouverneurs et les dirigeants n’ont pas pu ni même pas voulu atteindre, et que, peut-être, ils ne construiront dans les décennies prochaines. Si les victimes israéliennes des attaques avec des roquettes lancées dès Gaza servaient comme prétexte pour déchaîner l’offensive, les morts palestiniens de nos jours seront le ferment des nouvelles attaques contre Israël.
Cependant, ainsi qu’à partir de la douleur on a augmenté la soif de guerre, nous croyons qu’il est possible de transformer la souffrance du prochain en appui de la fraternité et la coexistence, à condition d’être capables de s’approcher de cette souffrance et de faire l’effort d’imaginer les sentiments des victimes.
Dans ce but, nous avons décidé de nous assumer en tant que proches de certains enfants morts dans cette offensive. Nous sommes prêts à témoigner à cause de leur absence et à honorer leur mémoire : nous adopterons, chacun, un enfant mort dans l’offensive.
Cet enfant, d’ores et déjà, prendra part dans notre famille. Nous essaierons de nous communiquer avec leurs familles afin de partager leur dévastation. Nous essaierons de mieux connaître nos petits morts, de rechercher des détails de leurs vies, d’en avoir avec nous une photo. Nous raconterons à nos amis et aux personnes que nous connaissons que pendant l’offensive de l’armée d’Israël à Gaza on a tué un enfant que nous aimions beaucoup.
L’initiative « adoptez un enfant mort » cherche à interpeller la conscience de chaque personne en tant qu’appelle à la responsabilité pour autrui, il s’agit d’une réponse marquée par la gratuité, la non-réciprocité, l’asymétrie et l’inconditionnalité. Car la parole véridique devant cette forme de « la haine de l’autre homme » ne se contente pas de l’indignation moraliste, mais moralement elle est obligée d’avouer son indignité.
Les enfants morts ne cessent pas de grandir. Bien ou mal, leurs trajectoires cassées germinent en ceux qui restent : ils finissent par devenir un poids insupportable ou bien un fondement de liens et de vie. Adopter un enfant mort veut dire s’engager à témoigner de sa vie. Peut-être le témoignage, en tant que parole donnée à autrui, arrive à promettre un certain lien amoureux capable d’ébranler l’antisémitisme défini par Levinas.
Nous aspirons à arrêter le processus de conversion de la douleur des deux peuples en combustible additionnel pour la guerre et à transformer les morts des deux champs en semences de paix. Pour cette raison nous entreprenons aujourd’hui cette initiative.
(version SR)
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